Réveil à 6h00. J'emballe mes hardes, grignote un quignon de pain et j'avale le café infâme que j'ai fait en catastrophe, puis, je quitte le camping sur la pointe des pieds. Arrivé au port, j'avale difficilement l'augmentation de près de 30% du billet, par rapport au mois de janvier. Pour comble, les horaires ont également changé. Ce n'est plus à 7h30 mais à 9h00 que le ferry quittera Algésiras.
Je passe le temps dans ce terminal lugubre alors que j'aurai pu dormir une heure de plus. Puis arrive l'heure de l'embarquement.
En passant, j'admire toujours, et avec plaisir, le célèbre rocher de Gibraltar. La traversée s'effectue en une heure pile.
L'enclave espagnole de Ceuta s'éveille à peine lorsque je débarque, et en moins de dix minutes, j'arrive au poste frontière marocain. L'animation par contre est intense, comme toujours ici. Une multitude de Marocains passe chargé de cartons ou de baluchons: ils trafiquent. Les policiers et douaniers sont impitoyables et beaucoup prélèvent leur dîme au passage.
Je fais tamponner mon passeport à la police puis enregistrer la Tw par la douane et change une centaine d'euros. Le tout est terminé en moins de vingt cinq minutes. Puis j'attaque la route, en prenant le chemin des écoliers, car je suis maintenant en avance de deux heures par la grâce du décalage horaire entre le Maroc et l'Espagne. Il est donc 8h30 du matin et non pas 10h30 comme ma montre l'indique.
Le chemin des écoliers passe donc par la pittoresque route de la côte qui va vers Tanger. Arrivé dans la ville, immortalisée entre autres par Humphrey Boggart, j'attrape l'autoroute qui mène à Larache, Kenitra et Rabat. Au passage, je déçois bon nombre de policiers équipés de jumelle laser qui traquent les excès de vitesse. Je ne risque pas grand chose de ce côté là.
Passé Rabat, je mets le cap sur Casablanca et son camping qui m'accueillera pour la nuit. Malgré le Ramadan tous les commerces sont ouverts, et je fais mon marché pour le soir. Avec moins de 2,50 € j'ai de quoi festoyer.
Vérification de la moto. Je découvre, par contre, avec stupéfaction qu'il manque pas mal d'huile, j'en rajoute près de 700cc. Je ne comprends pas pourquoi j'ai consommé autant d'huile aujourd'hui, Du côté de la chaîne, je trouve également que cette dernière s'allonge un peu vite à mon goût. Il va falloir surveiller cela de plus près !