L'étape ne sera pas longue, trois cents kilomètres jusqu'à la dernière pompe à essence. Puis, le lendemain, 100 km pour atteindre le poste frontière. Ensuite, j'aurai le choix entre descendre sur Nouadhibou distant d'une autre centaine de km, ou prendre directement sur Nouakchott se trouvant, par contre, à plus de quatre cents kilomètres de là.
Il faut savoir que la route qui traverse ce désert, vient d'être ouverte, et que, bien entendu il n'y a aucun ravitaillement possible, aucune ville, rien du tout. J'ai opté pour la version courte c'est à dire Frontière et direct sur la capitale de la Mauritanie. J'ai donc, à partir du dernier poste à essence, 100 + 430 soit 530 km. Le réservoir contient 21 litres et au vu des consos précédentes je devrais atteindre Nouakchott en limite d'autonomie.
Après quelques heures de conduite pénible à cause du vent violent soufflant cette fois de l'océan, j'arrive donc à l'ultime station service marocaine. Un ensemble poste à essence - motel - alimentation. Tous ceux qui passent en Mauritanie ou qui en reviennent y font une halte obligée. Bien entendu, aucun camping. Je cherche un coin où poser ma tente. Pas évident, avec la tempête de vent de sable qui s'abat maintenant sur la région. Un peu à l'écart, au milieu d'un village en construction, une sorte de stade, lui aussi en cours de réalisation. Entourée de murs, cette enceinte forme un paravent contre le vent. La tribune et ses marches paraissent également un peu à l'abri aussi, j'installe mon matos sur la marche la plus large.