Etape moyenne, aujourd'hui, avec seulement 500 km mais si le ciel montre sa clémence, la température ressemble de plus en plus à ce que l'on trouve dans l'Antarctique. Je redoute le passage du col de Somosierra qui culmine à plus de 1500 mètres. La montée du col, longue et à plus de 7%  devient un vrai calvaire. Les poids lourds me doublent provoquant un appel d'air qui me déséquilibre. La Tw tire la langue dans cette longue grimpée. Arrivé au sommet, je suis complètement congelé. Au bistrot du coin je commande un café puis discrètement j'embarque, en douce, un vieil exemplaire du journal El Païs, que je glisse entre le blouson et mon pull, tout comme les coureurs du Tour de France. Effet garanti, le vent ne me transperce plus et je sens un peu moins le froid.

A 16h30 je stoppe à l'hôtel Première Classe de Biarritz. Chauffage à fond, douche, TV météo, dîner léger et bonne nuit de sommeil.