Ce matin le réveil sonne à six heures, rapide mais copieux petit déjeuner. La veille j'ai chargé la TW et fait le plein. A sept heures je démarre le moteur qui prend son régime laborieusement, (pourtant) avec l'aide du starter.
Malgré le poids arrière, la moto est saine, le réservoir d'essence, que j'ai réalisé en fibre de verre, et ses 21 litres rééquilibre l'ensemble.
Le jour se lève et le soleil apparaît, mais très vite des zones de brouillard rendent la conduite pénible, déposant continuellement, une fine pellicule d'eau sur la visière du casque.
Avec 2320 kms au compteur la Tw va continuer à subir, jusqu'à Algésiras, un " rodage à la hussarde ", c'est à dire la poignée dans le coin !. Ce conseil donné par le concessionnaire Yamaha s'est toujours révélé efficace sur mes deux autres Tw.
Il est 9h10 lorsque j'arrive à Montauban, arrêt pour un Brunch au McDo local, puis direction Auch et Aire sur Adour, enfin j'arrive à Hagetmau, chez mon vieil ami Michel, médecin à la retraite et avec qui j'ai réalisé la traversée intégrale du continent nord-américain, en bateau pneumatique, voici quelques vingt-six ans.
Ici dans les Landes on a l'habitude de gaver les oies, j'ai droit au même régime... Malgré mes protestations, on m'engraisse non pas au maïs, mais au foie gras et autres magrets. A ce train là je crains que la Tw ne se traîne à la vitesse d'un escargot.
Quittant mes amis à regrets j'entame les 120 km qui me séparent de Biarritz. Ils sont parcourus allègrement malgré une digestion difficile.
Il me reste encore assez d'essence pour atteindre la frontière espagnole et faire le plein à un tarif plus raisonnable.